« Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de Paix (1. Cor. 14,33)»
Ancienne Nouvelle-Guinée néerlandaise, la Nouvelle-Guinée occidentale, a été incorporée à l’Indonésie en 1963. Depuis plusieurs années les habitant de cette région espèrent un référendum d’autodétermination. Malheureusement, cette perspective est plus que compromise. Sous le regard complaisant de l’ONU et de certaines multinationales (une entreprise américaine y exploite la plus grande mine d’or du monde), l’Indonésie a fait de la Nouvelle-Guinée Occidentale une véritable colonie de peuplement, au détriment des autochtones, chrétiens en majorité.
Face à l’installation accélérée de javanais, à la détérioration de leur environnement et au peu d’égard du gouvernement de Jakarta envers les Papous, ces derniers en viennent à manifester pour faire valoir leurs droits à l’autodétermination. En guise de réponses : injures racistes, arrestations arbitraires et représailles sanguinaires… La plupart des ONG sont interdites dans la région de Nouvelle-Guinée occidentale. Toutefois, l’Église catholique joue un rôle majeur d’assistance à ces populations démunies.
Le 12 décembre dernier, Son Éminence le cardinal Ignatius Suharto Hardjoatmodjo, Archevêque de Jakarta et Président de la Conférence épiscopale d’Indonésie a exprimé publiquement, de concert avec 147 prêtres de Papouasie, son soutien aux populations autochtones. A l’Agence Fidès, il confie « Nous avons mis en place de nombreuses initiatives pour concrétiser l’attention et la compassion de l’Église envers les Papous ». L’Eglise catholique soutient les Papous notamment grâce à l’instruction, la santé, les services sociaux, l’aide humanitaire et financière. L’épiscopat a également mis en place un système de bourses d’études pour donner la possibilité aux jeunes de suivre des études à Makassar (Célèbes).
« Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. (1. Cor. 14,33) »
Plutôt que d’inciter à l’insurrection violente, l’épiscopat indonésien travaille à l’épanouissement social et professionnel des populations autochtones. En effet, l’Eglise catholique n’appuie pas particulièrement des velléités d’indépendance mais vit l’Evangile en aidant les Papous à trouver leur place dans la grande société indonésienne, multiculturelle et multiconfessionnelle. Pour se faire, l’accès aux services de bases et au marché du travail est un des chemins d’avenir de ces chrétiens du bout du monde.
Pour aller plus loin :
https://asialyst.com/fr/2019/09/07/indonesie-comprendre-emeutes-papouasie-occidentale/