Le don doit accorder à l’autre la capacité de donner à son tour, d’entrer à son tour « dans la danse » du don. (Pierre Diarra, théologien)
Partout dans le monde, de nombreux missionnaires se donnent corps et âme afin d’annoncer l’Évangile, notamment aux plus pauvres. Cette annonce ne va pas sans une aide concrète, afin de redonner à l’Homme sa capacité de donner à son tour.
Donner de soi
Le Père Dietrich Pendawazima est Vice-supérieur général des Missionnaires de la Consolata (« consolation » en italien), une congrégation de prêtres et de frères, qui et compte environ 1000 membres répartis dans le monde entier. Cette congrégation a été fondée en 1901 à Turin par le Bienheureux Joseh Allamano (1851-1926), lui-même élève de Saint Jean Bosco (1815-1888). Elle a pour objet la première annonce de l’Évangile ad gentes et la coopération avec les jeunes églises en plein développement.
Dans un entretien accordé à l’Agence Fides, le Père Dietrich Pendawazima parle de la mission de la congrégation à Buenos Aires, en Argentine : « Nous prions et annonçons Jésus là où les personnes ne le connaissent pas ». La raison d’être des IMC en Argentine est la présence de très nombreux bidonvilles dans les alentours de la capitale. Ainsi, prêtres, consacrés et laïcs se dévouent corps et âme dans le service des plus pauvres, en recherchant un style de vie « simple, essentiel, sobre ».
Le père Pendawazima met l’accent sur les deux dimensions essentielles de la mission : « la prière et le partage constituent le centre de notre mission qui, par ailleurs, se réalise au travers d’activités concrètes où la priorité est constituée par la visite quotidienne à la population ».
Sensibiliser les baptisés à la dimension missionnaire de leur baptême
Concrètement, les Missionnaires de la Consolation défendent la dignité humaine en améliorant les conditions de vies des habitants des bidonvilles. Cela se fait au travers de l’instruction scolaire, de l’accès aux soins et de la formation professionnelle. L’objectif est également, à travers les activités bénévoles, de sensibiliser les baptisés à la dimension missionnaire de leur baptême. Ils cherchent aussi à susciter de nouvelles vocations et « former des jeunes appelés par Dieu à être Missionnaires de la Consolata ».
La prière et le partage sont aussi les “deux jambes” des Œuvres Pontificales Missionnaires. En effet, comme l’écrit le théologien Pierre Diarra dans Evangéliser aujourd’hui, « l’amour ou la charité pousse les disciples-missionnaires à aimer Dieu et à désirer partager avec tous leurs contemporains les biens spirituels de la vie future
En mettant en œuvre des services sociaux, éducatifs et sanitaires, les Missionnaires de la Consolata permettent aux habitants des quartiers défavorisés de développer des compétences. En mettant en œuvre des services sociaux, éducatifs et sanitaires, les Missionnaires de la Consolata permettent aux habitants des quartiers défavorisés de développer des compétences. Ainsi, ces mêmes personnes trouvent les ressources pour être missionnaires à leur tour !
Le travail des Missionnaires de la Consolata (IMC) à Buenos-Aires est un exemple, parmi tant d’autres, de cette dynamique du don, mue par la Prière et le Partage, les “deux jambes” de la Mission universelle de l’Église !
Interview du père Pendawazi (en anglais) :
Sources : Fides et Pierre DIARRA, Évangéliser aujourd’hui, le sens de la mission, Mame, Paris, 2017, 96p.