Le sujet, troublant mais pertinent, a été soulevé par le cardinal Tagle pour ouvrir une conférence internationale de la Congrégation de la Propagation de la Foi, dont la raison d’être est justement de raconter au monde l’histoire de Jésus.
L’Histoire, a notamment déclaré le cardinal Tagle, « est faite d’histoires, et l’Évangile est également truffé d’histoires ». Toute histoire est convaincante lorsqu’elle est fondée sur une expérience vécue.
Les récits de mission sont souvent racontées par des témoins. Les Œuvres Pontificales Missionnaire en gardent de précieuses traces en France et à Rome qui est en train de les numériser pour les mettre à la disposition des universitaires et des chercheurs.
« Quand on parle de l’histoire de Propaganda Fide, de qui parle-t-on ? Les histoires des papes sont-elles racontées ? Celles des préfets ? Celles des communautés locales ? Celles des pauvres ? L’histoire de Jésus ? Et l’histoire de Propaganda Fide nous incitera-t-elle à entrer dans les mondes contemporains de l’intelligence artificielle et numérique, de l’extrémisme, de la polarisation, de l’indifférence religieuse, des migrations forcées, des catastrophes climatiques, pour n’en citer que quelques-uns ? Comment l’histoire de Jésus sera-t-elle racontée dans ces mondes ? Et qui racontera l’histoire de Jésus ? Euntes in mundum universum », a conclu le cardinal Tagle, reprenant les paroles de Jésus ressuscité aux Apôtres (« Allez dans le monde entier ») dans la version latine qui a servi également de titre à la Conférence sur le 400e anniversaire de Propaganda Fide.