» Arrivée du Congo il y a 3 ans, j’ai commencé par apprendre la langue hassanya.
Aujourd’hui kinésithérapeute au Foyer de l’Enfance de Dair Naïm, je m’occupe d’enfants polyhandicapés ou atteints de paralysie cérébrale. Pour moi, aller au Foyer c’est « rejoindre au quotidien les périphéries de notre société » comme le dit le pape François.
Je ressens leur fragilité, le rejet, l’ignorance dont ils sont victimes. Je découvre aussi, chaque jour, la force de vie des mamans qui ont le courage de sortir avec leur enfants, de se montrer au monde. Je vis ma mission dans la joie, l’amour et l’espérance.
Le travail est immense et je me sens parfois dépassée. Mais chaque enfant qui sourit, et même celui dont le visage reste inerte, me parle de l’Enfant Jésus, fragile et rayonnant dans la crèche.
En Mauritanie il n’y pas assez de professionnels pour la prise en charge des enfants en situation de handicap. Au Foyer nous sommes deux kinésithérapeutes. Nous accueillons plus de 25 enfants par jour, quatre fois par semaine. L’effectif est autour de 180 enfants par an. Certains parmi eux sont atteints d’un handicap lourd. La plupart de ces enfants sont incapables de se retourner ou de s’asseoir seuls. Les mamans font leur mieux pour installer correctement leurs enfants mais c’est une tâche difficile. Par manque de matelas et de fauteuils à la maison, ces enfants sont couchés par terre. Certaines mamans sont épuisées à force de soulever et de porter leurs enfants.
Petit à petit, nous fabriquons, sur place, des sièges en mousse adaptés à chaque enfant. Notre souhait est d’en offrir le maximum possible pour que les enfants ne soient pas toujours couchés à la maison. Bien installer l’enfant est une des priorités dans la prise en charge pour éviter les troubles respiratoires et digestifs, et surtout permettre à l’enfant d’être dans les bonnes positions en utilisant au maximum leurs capacités restantes.
Le Foyer paie la mousse. Les mamans contribuent à hauteur de 250 MRU pour la mousse et couvrent les sièges avec le tissu, selon leurs moyens. Ainsi leurs enfants peuvent regarder leur entourage et semblent contents et reconnaissants. »
Aidons sœur Lucile !
Au sein d’une communauté de 29 religieuses du diocèse de Nouakchott en Mauritanie, dans l’un des pays les plus pauvres au monde, Sœur Lucile consacre sa vie aux enfants, pour certains lourdement handicapés, du foyer de l’enfance Dair Naïm.
La vie dans cette région est particulièrement difficile : peu d’équipements et de soignants formés, une pauvreté largement répandue, l’exclusion et parfois l’abandon des plus fragiles dont les enfants handicapés, les malades et les personnes âgées.
La communauté des sœurs fait face chaque jour à des défis d’abord liés aux soins et à la prise en charge du handicap mais aussi à l’accueil des réfugiés des pays voisins.
C’est pourquoi elles font appel aux Œuvres Pontificales Missionnaires et à leur grande communauté de bienfaiteurs pour répondre à la souffrance d’une population très vulnérable et soutenir son espérance.
Concrètement, avec moins de 3 euros par jour, une sœur parvient à couvrir le coût de son hébergement, son alimentation, ses déplacements et son assurance santé.
Elle parvient même à mettre de côté de quoi financer, une fois tous les 3 ans, une visite à sa famille dans son pays d’origine, par exemple au Congo pour sœur Lucile.
Notre volonté est d’assurer à la communauté une année entière de fonctionnement, soit 30 000 euros. Quelques exemples :
avec un don de 86 euros, vous soutenez une religieuse au quotidien pendant un mois
une offrande exceptionnelle de 1 000 euros permet sa prise en charge durant toute l’année.
Grâce votre geste généreux, ces religieuses méritantes pourront se consacrer à leur mission auprès des plus pauvres sans avoir à se préoccuper de leur propre subsistance.
Diaporama des activités pastorales du diocèse de Nouakchott >>
Lire aussi le témoignage de sœur Anita >>
Capitale: Nouakchott Nombre d’habitants: 3, 46 millions Superficie: 1, 03millions Croissance population entre 2000 et 2010: 2, 7% Ethnies: Maures noirs 30%, Maures blancs, 30%, autres populations noires, Halpulaar, Soninke, Wolof, Bamara ) 30% Langues: Arabe, Pulaar, Soninke, Wolof , Français Alphabétisation: 58% Les religions pratiquées en MauritanieReligions: – de 1% de chrétiens, 99, 1% musulmans, – de 1% religions traditionnelles. La loi garantit-elle la liberté religieuse? Non. L’Église catholique ne reçoit pas de soutien financier de l’État bien qu’elle soit respectée par le gouvernement pour ses œuvres de charité. Un seul diocèse catholique : Nouakchott où de nombreuses congrégations sont à l’ouvrage depuis 1988. Aide à l’Église en Détresse soutiendra donc encore cette année les 27 religieuses par une contribution de 30 000 dollars d’aide à la subsistance. La fondation Raoul Follereau les a beaucoup soutenues jusqu’en 2019. Depuis, ACN (AED au Canada) aide tout au long de l’année 27 religieuses. Une demande aux OPM vient aussi d’être présentées pour participer à hauteur d’1/3 du budget de fonctionnement nécessaire. Les besoins sont nombreux :
1- Soutien aux bibliothèques paroissiales
2- Matériel scolaire, bourses, salaires des professeurs
3- Formation technique: couture, matériel, salaire de professeurs
4- matériel pour l’alphabétisation des migrants et réfugiés
5- Véhicules nécessaires pour la paroisse Tufunde et la paroisse Rosso ainsi que des opérations de rénovations des bâtiments
Visiter le site de l’Église catholique en Mauritanie Sources: Pew Forum, AED, CIA, CEF, The Arda, Catholic-Hierarchy, Vatican |