Les OPM ont signé un partenariat avec la DCC, la Délégation Catholique pour la Coopération : le service du volontariat international de l’Eglise en France, créé en 1967 par l’assemblée des évêques et les supérieurs des instituts religieux. Sa mission est de former et accompagner les volontaires envoyés au nom de l’Eglise, au service des projets de développement des partenaires locaux et des populations les plus pauvres dans le monde.
Découvrez le témoignage de Charlène Avrial, médecin dans une léproserie au Cameroun.
Médecin généraliste installée dans une petite ville alsacienne, je suis partie 3 mois au Cameroun, grâce à la DCC, pour exercer mon métier dans un petit hôpital de Douala (capitale économique du pays), qui s’appelle la Léproserie de la Dibamba. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une ancienne léproserie qui soigne maintenant essentiellement des patients souffrant de plaies chroniques et qui assure également une permanence de consultations de médecine générale, qui était le cœur de ma mission.

Avec mes collègues de l’hôpital
Tous les matins, je voyais une trentaine de patients, consultant essentiellement pour des maladies infectieuses tropicales (paludisme, fièvre typhoïde) mais également pour des pathologies que l’on retrouve en France comme le diabète, les pathologies cardiovasculaires ou dermatologiques par exemple. J’étais accompagnée des infirmiers locaux et d’une médecin locale, ce qui nous a permis de beaucoup échanger sur nos pratiques respectives. J’ai aussi pu leur proposer quelques formations comme les gestes de premiers secours ou encore les risques liés à la surconsommation d’antibiotiques, étant donné qu’au Cameroun, tous les médicaments sont en vente libre.

Les après-midis, je passais beaucoup de temps avec les patients hospitalisés, de façon plus informelle, en jouant à des jeux avec les plus jeunes, en initiant un « groupe de marche » puisque je me suis aperçue que les patients étaient très sédentaires et ne bougeaient pas durant toutes leurs semaines d’hospitalisation… au fur et à mesure des semaines qui passaient, mon petit groupe s’étoffait un peu en voyant les bienfaits que cela pouvait apporter.

Le reste du temps, je le partageais avec la communauté de sœurs qui m’accueillait, des Carmélites missionnaires. Elles m’ont beaucoup appris sur la culture du pays, le statut de la religion dans cette société, les difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontés beaucoup de Camerounais mais également sur la beauté de leur entraide et les liens qui unissent chaque personne entre elles.

