17 Mai 2020

Un défenseur qui sera pour toujours avec vous

« Je prierai le Père et  il vous donnera un autre défenseur qui sera pour toujours avec vous »

Il faudra l’expérience de la Pentecôte pour que les disciples, saisis par la force de l’Esprit Saint, comprennent pleinement le sens de cette promesse. Mort et ressuscité, Jésus fait à son Église le don de l’Esprit Saint. Aujourd’hui nous sommes comme les disciples : nous expérimentons la présence aimante du Père et du Fils grâce au don de l’Esprit Saint, reçu dans les sacrements du baptême et de la confirmation, actualisé à chaque communion et à chaque expérience du pardon.

 

Je ne vous laisserai pas orphelins !

Présent dès la création du monde, l’Esprit se manifeste en plénitude en Jésus le Christ. De l’annonciation à la visitation, du baptême par Jean au combat contre le démon dans le désert,  des noces de Cana aux guérisons miraculeuses, dans la prédication, c’est l’Esprit Saint qui se révèle, attestant que Jésus est bien le messie attendu, celui sur qui « repose l’Esprit » (Is 61,1).

Pour que nous puissions être à notre tour visités par cette puissance formidable, il fallait que Jésus s’en aille « il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai. » (Jn 16,7). 

Mort et ressuscité, Jésus fait à l’Église le don de son Esprit. C’est cet Esprit Saint qui vivifie aujourd’hui chacun de nous et qui fait de l’Église une réalité vivante, capable de se développer, de grandir, d’accueillir de nouveaux disciples, comme en Samarie, capable aussi, avec intelligence, discernement, force et courage de répondre aux défis de ce temps. Nous connaissons notre mission : faire que toute la terre connaisse le Saint nom de Dieu. Le psalmiste nous le rappelle aujourd’hui :  » Toute la terre se prosterne devant toi, elle chante pour toi, elle chante pour ton nom ».

 

Rendre compte de cette espérance

L’Église, « bien que persécutée, incomprise et enchaînée, ne se lasse pas d’accueillir chaque homme et chaque femme avec un cœur maternel pour leur annoncer l’amour du Père »  déclarait le pape François en janvier dernier (audience générale du 15 janvier 2020). Dès lors, c’est le « dynamisme d’une Parole qui n’est pas enchaînée mais prête à être semée à pleines mains »  qui doit habiter la vie de tout chrétien. (idem)

Les hommes sont sauvés et le mal n’aura pas le dernier mot : voilà l’espérance dont nous devons pouvoir rendre compte à tout moment, comme nous le rappelle Saint-Pierre dans sa lettre :

Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous.

Aujourd’hui des millions de croyants dans le monde doivent rendre compte de cette espérance. Ils sont critiqués, persécutés, emprisonnés, prolongeant dans leur chair les souffrance du Christ qui « a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste, pour les injustes, afin de vous introduire devant Dieu » et qui « a été mis à mort dans la chair ; mais vivifié dans l’Esprit ».

Ce dimanche nous sommes invités à manifester notre solidarité avec les chrétiens d’Orient. Les Chrétiens en Orient forment une mosaïque d’Églises  aussi vieilles que la prédication des apôtres et souvent persécutées. La liberté religieuse, la liberté de conscience sont trop souvent refusées à ces populations jetées sur les routes de l’exil.  Ils ont besoin de notre prière et de notre soutien fraternel.  Depuis plus de 150 ans l’œuvre d’Orient organise l’aide à ces Églises sœurs. Ne manquons pas de  lui manifester notre soutien.

Les chrétiens dérangent parce que L’Église n’est pas un monument historique ! Si elle est incontestablement riche de sa tradition, elle est d’abord réalité vivante, joyeuse, porteuse de cette vérité : tous les hommes sont sauvés, pardonnés, appelés à la vie éternelle. Sa mission est de rendre compte de cette espérance qui prend sa source dans le don de l’esprit. Etre baptisé dans l’esprit, ce n’est pas seulement être agrégé de l’extérieur à un groupe de disciples, c’est être marqué par le dynamisme divin, c’est être libéré de la solitude en participant à la plénitude de communication établie par l’esprit saint, c’est accéder à une liberté intérieure insoupçonnée. Etre baptisé dans l’esprit, c’est devenir un homme nouveau qui entre dans cette nouvelle société jaillissant de l’union de Dieu et des hommes : l’Église !

Mgr Georges Colomb, directeur national des OPM

Homélie du 17 mai 2020, 6e dimanche de Pâques

Références : Ac 8, 5-8.14-17 ;Ps : 65, 1-3a, 4-5, 6-7a, 16.20 ; 1 P 3, 15-18 ;Jn 14, 15-21

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