16 Jan 2021

Tanzanie : moins de missionnaires, plus de prêtres diocésains

En Tanzanie l’Église célèbre l’ouverture d’un nouveau séminaire. Les candidats au sacerdoce sont tellement nombreux qu’il n’y avait plus de place dans les autres séminaires du pays. Depuis au moins dix ans, la présence accrue de prêtres et d’évêques autochtones ayant encouragé l’émergence de vocations locales, le nombre de ceux qui veulent se consacrer à Dieu augmente chaque année. C’est pourquoi la conférence épiscopale a décidé de construire le Grand Séminaire de Nazareth.

Les années précédentes, grâce à ses donateurs fidèles, les OPM avaient déjà financé la construction et l’extension de dortoirs dans les diocèses de Kigoma (séminaire Saint-Pierre-Saint-Paul) et de Bunda (séminaire Saint-Dominique).

 

Un lieu de formation au service de tout le pays

L’abbé Leonard Maliva, vice-président de l’Union Apostolique du Clergé de la Conférence Episcopale Tanzanienne, explique que ce séminaire ne sera pas diocésain, mais national :

 

«Chaque diocèse enverra au moins quatre séminaristes pour étudier ici. La structure a été nommée d’après la famille de Nazareth précisément pour que chacun se sente chez lui, même s’il vient d’autres régions de Tanzanie».

 

L’élan des vocations est liée à l’augmentation du nombre de diocèses et de paroisses. «Il y a quelques années, les paroisses, étaient peu nombreuses mais très grandes et les fidèles, surtout dans les villages, voyaient les prêtres une fois par mois, explique l’abbé Maliva. Maintenant que les prêtres sont plus nombreux et plus présents, les garçons peuvent avoir sous les yeux l’exemple concret d’une vocation. L’évangélisation est devenue plus proche des gens», se réjouit-il.

Moins de missionnaires, plus de prêtres diocésains

Mais à la base de l’épanouissement des vocations des jeunes, il y a aussi un renversement de tendance : la présence plus discrète de missionnaires d’autres pays, surtout occidentaux, et la croissance du nombre de prêtres et d’évêques tanzaniens. Les jeunes peuvent ainsi davantage s’identifier et réaliser que devenir prêtre est aussi possible pour eux.

L’âge de ceux qui veulent devenir prêtres est également une surprise positive : ce sont de très jeunes garçons, dont beaucoup sont des lycéens. Des vocations adultes fleurissent aussi, depuis peu, parmi les étudiants et les jeunes diplômés de l’université. Un signe tangible d’une Église toujours plus vivante et en pleine évolution.

Actuellement, la Tanzanie compte plus de 2 000 prêtres autochtones qui, avec les missionnaires étrangers, aident environ 14 millions de fidèles, soit environ un tiers de la population, composée de plus de 40 % de chrétiens et d’environ 35 % de musulmans.

Source : ACI Africa

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