A Nairobi, au Kenya, l’histoire raconte que chaque année, le jour de la Saint Valentin, de l’argent apparaît miraculeusement devant une statue de la Vierge Marie dans le bidonville d’Ongata Rongai. On dit qu’il a été envoyé du ciel par saint Valentin, pour acheter des roses aux femmes (le Père Valentin, un prêtre travaillant sur place, n’est sans doute pas étranger à ce phénomène!)
Les femmes des bidonvilles ne vivent évidemment pas la même Saint Valentin que beaucoup de femmes occidentales et ne sont pas habituées aux démonstrations parfois extravagantes en vigueur le 14 février (ni même les autres jours). Seuls les missionnaires se risquent dans ces quartiers pauvres et souvent dangereux.
Lors d’un voyage sur place, Holly Benner, aujourd’hui coordonnatrice de l’Enfance Missionnaire, a reçu comme mission de distribuer une rose à une femme. Elle témoigne de cette expérience particulière…
« J’ai eu du mal à choisir une seule femme pour donner ma rose à cette Saint Valentin. Comment pourrais-je en choisir une seule? Il y avait tellement de femmes que j’avais connues et aimées tout au long de mon séjour dans ce pays. En choisir une seule semblait impossible.
Au couvent, nous avons été accueillies par une femme âgée des bidonvilles. Nous lui avons rendu visite fréquemment, mais elle semblait toujours vouloir plus de temps avec nous. Nous l’avons souvent trouvée assise à l’extérieur des portes du couvent. Elle me parlait rarement directement, car je ne parlais pas couramment leur langue maternelle, le swahili. Néanmoins, nous avons toujours réussi à communiquer.
Cette femme était petite et semblait être dans les dernières années de sa vie. Elle portait toujours trois couches de vêtements fournis par les sœurs. Elle n’enlevait jamais une couche parce qu’elle craignait que quelqu’un lui vole un vêtement. Voûtée, elle déambulait à l’aide d’une canne faite d’une branche d’arbre. Enfin, je me souviens avoir remarqué que cette femme était sans dents, mais jamais sans sourire.
Dieu m’avait soudain rendu cela si clair. Je savais que Dieu avait choisi cette femme pour être ma Valentine.
Avec notre rose à la main, nous avons rejoint les autres femmes qui attendaient avec impatience notre arrivée. Elles se tenaient en cercle, applaudissant et se réjouissant d’une nouvelle année de bénédictions grâce à saint Valentin ! J’ai attrapé ma valentine et j’ai dansé avec elle. A ce moment-là, je peux le dire, j’ai éprouvé un sentiment d’amour et de gratitude dont je me souviendrai chaque 14 février ! «
Chaque année, 200 millions de roses sont produites à l’occasion de la Saint Valentin et le coût moyen d’un bouquet s’élève à 45 euros. Cette année, dansez ! … et offrez aux œuvres du Pape l’équivalent de ce montant ! Nous construirons la paroisse Sainte-Catherine de Sienne dans le diocèse de Kakamega, nous pourrons rénover le presbytère pour les prêtres malades ou à la retraite dans le diocèse d’Isiolo ou bien nous aiderons les malades soignés dans 6 500 hôpitaux catholiques à travers le monde, nous veillerons à ce que les enfants scolarisés dans les écoles chrétiennes reçoivent un enseignement religieux, nous soutiendrons la formation des séminaristes et tant de choses encore !
J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. (1 Corinthiens 13:1)