17 Avr 2021

Sainte Kateri Tekakwitha : seconde patronne de l'Église des missions

C’est au cœur de la Nouvelle-France, futur Québec, qu’est née en 1656 Tekakwitha, d’une mère algonquine chrétienne et d’un père iroquois. A quatre ans, elle se retrouve orpheline, seule survivante de sa famille, emportée par une terrible épidémie de petite vérole. Son visage est marqué et sa vue en ressort affaiblie, d’où le nom de Tekakwitha, « celle-qui-avance-en-hésitant ».

En 1666, une mission punitive des Français contre le pays mohawk détruit son village. Ses proches choisissent alors de se relocaliser de l’autre côté de la rivière  Mohawk, à Gandaouagué. En 1667, trois missionnaires Jésuites s’y installent et fondent la mission Saint-Pierre.

Tekakwitha se lie avec le père Jacques de Lamberville qui dirige la mission. En 1675, elle lui fait part de son désir de recevoir le baptême. Lamberville lui enseigne le catéchisme et à Pâques 1676, il la baptise sous le nom de Catherine. Elle a alors 20 ans. Aujourd’hui, on la désigne plutôt par celui de Kateri que l’on associe à son ancien prénom, Tekakwitha ou Tekaouïta.

 

Dieu aime ce qui est petit

Son baptême, puis sa première communion en 1677, auraient engendré des persécutions de la part de son groupe, ce qui la pousse à quitter son village. Elle se joint à un groupe d’Iroquoises chrétiennes qui ont choisi de renoncer à la sexualité et au mariage et qui pratiquent la mortification. Catherine soumet son corps à une discipline sévère, au jeûne, à la flagellation et à la douleur du feu et du froid.

Été comme hiver, avant le soleil, elle se lève à quatre heures du matin et vient s’agenouiller sur le seuil, immobile, en adoration ; elle assiste à toutes les messes et reste longtemps en prière devant le tabernacle ; elle visite les malades, rassemble autour d’elle les enfants, aide les missionnaires…

Toutefois, la vie est précaire en cette période marquée par les épidémies et les guerres. Catherine, qui est de santé fragile, meurt le 17 avril 1680, à la suite d’une longue maladie, dont la cause est peut-être sa pratique excessive de la mortification.

Dans les dernières semaines de sa vie, un jeune Jésuite du nom de Claude Chauchetière vient chaque jour à son chevet. Dans ses écrits, ce dernier se dit fasciné par l’attitude calme et posée de Catherine devant la mort.

Dès 1681, le père Chauchetière peint un portrait d’elle et rédige sa biographie. Il rapporte qu’une quinzaine de minutes après la mort de Catherine, les marques de la petite vérole seraient disparues de son visage et que celui-ci serait devenu blanc et rayonnant de beauté. Pour les Jésuites, il s’agissait là d’un premier miracle. C’est ainsi que naît la légende autour de celle que l’on nomme la vierge iroquoise, Catherine Tekakwitha.

La vie de Kateri Tekakwitha est tout entière un message de simplicité évangélique, de générosité, de confiance et d’amour ardent pour le Christ.

Le 3 janvier 1943, le pape Pie XII la déclare vénérable. Suite à la reconnaissance par le Vatican de sa pratique exemplaire du christianisme, Catherine est béatifiée le 22 juin 1980 par le pape Jean-Paul II puis la nomme seconde patronne de l’Église des Missions en 1983. Dieu, vraiment, aime « ce qui est petit »…. Sa vénération publique est alors autorisée et sa fête est inscrite au calendrier liturgique le 17 avril.

 

Prière d’action de grâce pour sainte Kateri

Dieu notre Père, toi que Kateri Tekakwitha
se plaisait à appeler le Grand Esprit,
nous te remercions de nous avoir donné cette jeune fille
comme modèle de vie chrétienne.
Malgré ses limites et les résistances du milieu,
elle a su témoigner de la présence du Christ.
Avec ses compagnes, elle s’est faite proche
des personnes âgées et des malades.
Chaque jour dans la nature,
elle a reconnu un reflet de ta grandeur et de ta beauté.
Permets qu’à son intercession nous demeurions plus proches de toi,
plus sensibles à la misère de ceux et celles qui nous entourent
et plus respectueux de la nature.
Avec elle nous chercherons à apprendre ce qui t’est agréable
et à le faire
jusqu’au jour où tu nous rappelleras près de toi.
Amen!

 

Ça pourrait vous intéresser

Inscrivez-vous
à la newsletter

Tous les mois, le meilleur de la Mission dans votre boîte mail !

Pour être informé des actualités, laissez-nous votre adresse email via le formulaire ci-dessous.

Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.

Suivez-nous
sur les réseaux sociaux