« Ces deux dernières années, les mesures gouvernementales ne se sont pas appliquées à tout le monde, surtout dans les zones rurales et de nombreux enseignants ont perdu leur emploi. Heureusement, des pays ont soutenu nos projets de continuité pédagogique et des volontaires ont distribué des photocopies jusque dans les régions les plus isolées. Revoir les élèves dans les écoles, les voir rire, jouer, c’est une joie ».
C’est ce dont se réjouit Sœur Teresa Sagal, membre de la Congrégation des Sœurs Évangélisatrices de Marie et coordonatrice du département de l’éducation dans le diocèse de Moroto, une ville du nord-est du pays.
« Lorsque le président Museveni a annoncé la réouverture des écoles ces dernières semaines, explique-t-elle, de nombreuses familles se sont précipitées pour inscrire leurs enfants, de peur que les écoles ne soient pleines. »
Pendant le confinement, grâce au fonds d’urgence créé par le Pape auprès des OPM, le diocèse de Fort Portal a pu financer des programmes radio de catéchisme pour les enfants diffusés sur Radio Jubilé. |
Cependant, selon les données officielles, environ 30 % des écoles ne pourront pas rouvrir leurs portes parce que les conditions de base de la sécurité sanitaire ne sont pas réunies. Or, pendant la crise, les inégalités se sont encore accrues : 32 % des familles seulement avaient une radio et 19 % une télévision. Ainsi, de nombreux élèves sont restés complètement à l’écart de toute forme d’éducation scolaire pendant plus de deux ans.
En Ouganda, seuls 40% des enfants sont alphabétisés lorsqu’ils quittent l’école primaire, et il y a plus de 500 000 mineurs réfugiés. Depuis que les écoles ont été fermées beaucoup d’entre eux ont du travailler.
En outre, au cours de l’année dernière, on a également constaté une augmentation significative des grossesses chez les adolescentes et des mariages précoces. Or, comme le gouvernement n’autorise pas la scolarisation des femmes enceintes, environ 59 % se découragent et abandonnent les études.
Les Sœurs évangélisatrices de Marie travaillent à l’éradication de la pauvreté chez les enfants vulnérables par le biais de l’éducation :
« Nous espérons qu’il y aura des investissements dans les écoles car le grand nombre d’enfants ayant besoin d’une éducation est une question cruciale pour l’avenir du pays ».
Reportage…
Exemple de projet d’amélioration de l’enseignement catholique soutenu par le réseau des OPM >>
OUGANDA
Aujourd’hui, en 2022, l’Église catholique en Ouganda a 142 ans ! Sa fondation remonte, en particulier dans la partie centrale et occidentale du pays, à l’arrivée des Missionnaires d’Afrique en 1879. Mais notons qu’avant les missionnaires catholiques, des missionnaires protestants étaient déjà là, arrivés deux ans auparavant en 1877. Les commerçants-missionnaires-musulmans eux, venus de la côte à partir de Zanzibar, étaient arrivés en 1844. Surprise cependant, c’est la benjamine de ces trois confessions qui a attiré le plus d’adeptes à ce jour. Après l’Inde et la RDC, l’Ouganda reste le pays où les écoles catholiques accueillent le plus grand nombre d’enfants. Cependant, la crise sanitaire a été dévastatrice. Dans les régions où les écoles ne bénéficient pas du soutien de l’État et où les parents ne sont plus capables de payer les frais de scolarité, les conséquences sont immédiates : des dizaines d’écoles mettent la clé sous la porte. Soutenir l’éducation catholique en temps de crise est essentiel pour protéger le pluralisme de l’éducation. Et parce que l’éducation est au centre de la Mission, les Œuvres Pontificales Missionnaires s’engagent concrètement aux côtés de nombreuses écoles dans les diocèses les plus démunis : achat de fournitures scolaires, de Bibles, de repas… Au sein des OPM, l’œuvre de l’Enfance Missionnaire est un levier efficace pour développer l’éducation dans le monde ! Les besoins sont immenses et nous avons besoin de votre aide. Votre don à l’Enfance Missionnaire bénéficie d’une réduction fiscale de 66% ou 75% au titre de l’IFI. |