28 Juil 2022

Missionnaire, c'est aussi rentabiliser son jardin ! [PORTRAIT]

Dans la cour du centre d’accueil Marie Immaculée de Ouagadougou, sœur Jacqueline Ilboudo examine une plante rampante qui lui avait échappé jusque-là. « Une calebasse », souffle-t-elle avec contentement. La religieuse est dans son élément. À Léo, ville située à 170 km au sud de la capitale, elle s’occupe des activités agro-sylvo-pastorales de Notre-Dame de la Visitation, sa communauté de huit religieuses rattachée aux Sœurs de l’Immaculée Conception (SIC) de Ouagadougou.

Les activités des sœurs se sont développées au fil du temps, jusqu’à couvrir aujourd’hui 10 hectares. « L’œuvre a été fondée en 2005 et j’y suis arrivée en 2007. Il y a désormais l’élevage et le jardin potager », explique sœur Jacqueline Ilboudo, responsable de la production. « Mes parents étaient cultivateurs. J’avais déjà une petite expérience, complétée plus tard pour la communauté par un stage au Bénin », poursuit cette religieuse qui a prononcé ses vœux en 1999 chez les SIC, première congrégation de sœurs autochtones créée en 1924 par un missionnaire d’Afrique, monseigneur Joanny Thévenoud.

Il a fondé cette congrégation pour collaborer avec les prêtres à l’évangélisation du peuple du Burkina et d’ailleurs. Mgr Thévenoud a beaucoup lutté pour libérer les jeunes filles du mariage forcé. Il a demandé à ce que les sœurs travaillent aussi à cette libération et à la formation des jeunes filles et des femmes. Au fur et à mesure, d’autres activités telles que l’enseignement dans les écoles primaires et secondaires leurs ont été confiées. Elles travaillent aussi dans les dispensaires, dans l’action sociale et bien d’autres tâches selon les besoins des milieux dans lesquels elles sont envoyées.

 

Viser l’autosuffisance

« Je vends la production aux autres communautés et le reste à la population. L’argent sert au financement de nos activités, et s’il y a un reliquat, il est versé à nos supérieurs. Mais ce n’est pas encore arrivé. » Et pour cause : « Pour le moment, nous n’avons pas assez pour vivre. Nous avons besoin d’investir, mais là aussi nous manquons de moyens. » Les sœurs visent l’autosuffisance.

Sœur Jacqueline Ilboudo s’est personnellement impliquée dans la recherche de subventions auprès d’associations amies pour améliorer leurs infrastructures. « On ne manque pas de difficultés, mais malgré tout je suis contente. Je viens de suivre une formation sur la production de plants à Ouagadougou. Je vais rapporter plein de nouvelles idées à Léo ! »

 

Sources : La Croix Africa, Diocèse de Bourges,

Photo : Ludivine Laniepce

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