1) L’Alliance avec Dieu : une dignité, une exigence
Mission de témoignage au milieu des nations.
C’est pourquoi Jérémie s’exprime d’une manière solennelle « Parole du Seigneur » Dieu ne saurait maudire l’homme. Il s’agit d’une mise en garde, d’un avertissement : « attention, vous êtes sur la mauvaise voie »
« Béni soit l’homme.. » est un encouragement.
Ce ne sont pas les personnes qui sont visées, ce sont les comportements, les actes. Nous appartenons, tout à tour, à deux catégories de personnes parce que nos actes sont tantôt bons, tantôt mauvais
Le prophète vise deux erreurs : l’idolâtrie et les alliances avec les nations…
En effet, compte tenu de l’Alliance avec Dieu, Israël était investi d’une mission de témoignage au milieu des nations. Seule une alliance avec Dieu était envisageable et non des alliances avec d’autres pays… Quand on est l’élu de Dieu, on ne peut raisonner à vue humaine.
Cette remarque est valable aujourd’hui pour notre Église… Posons-nous la question : « Qu’est-ce que cela implique pour elle ? ». Cela l’oblige à ne pas copier sur la société civile, cela l’oblige à la fidélité à Dieu, c’est-à-dire au courage !
2) Le choix de la vie : la liberté de l’homme est respectée !
Le psalmiste nous invite au bonheur, et pour cela au choix ! Deux voies s’offrent à l’homme : la bonne et la mauvaise. La révélation biblique n’a qu’un seul but : indiquer à l’homme le chemin du bonheur… Le livre du Deutéronome est très clair à ce sujet : « Vois, je mets aujourd’hui, devant toi, le bonheur, la mort et le malheur. Tu choisis la vie ». Dieu nous traite en adultes…. Dt 30
3) Le véritable bonheur : le regard de Dieu sur nous
Saint-Paul, dans la lettre aux Corinthiens, leur parle de la résurrection du Christ que ses auditeurs semblent avoir oubliée. Des sondages montrent que dans notre pays, en France, 50% de nos compatriotes, qui se reconnaissent catholiques, ne croient pas en la résurrection. La résurrection est le socle de notre foi, nous rappelle l’apôtre. Depuis notre baptême, nous sommes le temple de l’esprit et lors de la célébration des funérailles, le prêtre encense le corps sans vie, mais qui n’est pas réduit à rien. Il est le temple de l’esprit, il le demeure ! Il est encensé, comme dans l’empire romain, on brûlait de l’encens devant les statues des dieux. L’esprit qui vit en nous est un esprit d’amour, c’est l’esprit de Dieu qui nous aime si nous le voulons. C’est le contraire du péché, c’est pourquoi Saint-Paul peut écrire que nous sommes libérés du péché.
Temple de l’esprit, appelé à la résurrection, libéré du péché, invité à choisir la vie, l’évangile nous conduit plus loin que le livre de Jérémie qui nous promettait le bonheur si nous prenions le bon chemin… Le Seigneur nous dit : « Heureux les pauvres ». Au sens biblique du terme, les pauvres sont ceux qui n’ont pas le cœur fier ou le regard hautain. Jésus proclame heureux ceux qui vivent les béatitudes qu’il énonce : être pauvre, avoir faim, pleurer, être haï, être insulté, être rejeté, à cause du Fils de l’homme ! La promesse de résurrection se profile derrière ces béatitudes. Le véritable bonheur, c’est le regard de Dieu sur nos vies. Dieu est un compagnon qui nous aime et nous accompagne. C’est pourquoi il nous parle dans la prière, il est le contraire de l’indifférence ! Il nous conduit sur le chemin du bonheur. Alors, frères et sœurs, suivons-le !
