12 Déc 2021

La vraie joie est de n'être inquiet de rien

Ce dimanche est le dimanche de la joie ! Pourquoi l’Église a-t-elle désigné ainsi le 3e dimanche de l’Avent ? Parce que tout dans les lectures de ce jour nous invite à être dans la joie, à exulter. Alors me direz-vous, c’est difficile. Tout semble aller mal dans le monde, nous sommes souvent désenchantés. Alors de quelle joie parle-t-on, et comment y accéder, quel est le chemin caché, mystérieux, qui rend la joie possible même au cœur de l’adversité ? C’est le chemin que nous désigne Jean le Baptiste quand il montre celui qui baptise « dans l’esprit saint et le feu ». La joie, c’est celle de se savoir aimé, sauvé, racheté et le chemin c’est le Christ lui-même. La joie, comme le rappelle saint-Paul, c’est la joie du Seigneur, la joie de la proximité de sa venue !

 

Le Seigneur est en toi, c’est la joie du Seigneur qui t’habite

Dieu l’avait promis et le prophète Sophonie s’en souvient : il n’abandonnera pas son peuple entre les mains des ennemis, il ne le laissera pas disparaître. Au peuple pécheur il a été fait cette promesse : « le Seigneur aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fête ». De cette joie, nous  sommes les héritiers. Elle n’a rien d’humain dans son origine, elle est un don à recevoir, à espérer, à transmettre. Si nous voulons la garder égoïstement pour nous, elle disparaîtra.

La joie du Seigneur s’obtient dans la prière, dans les sacrements, dans le recueillement et la méditation qui nous conduisent à mettre nos pas dans ceux de notre Seigneur. Il ne s’agit pas d’une joie béate qui nous donnerait une assurance quand tout va mal autour de nous ! La vraie joie se gagne sur le chemin de la Croix, sur le chemin du don de soi, en famille, dans le monde. Elle nous permet, comme l’écrit Saint Paul, de n’être « inquiet de rien », c’est-à-dire d’être courageux, parce qu’elle est le fruit du combat persévérant pour la justice et la vérité.

 

« Il vient, celui qui est plus fort que moi » : la joie fruit de l’espérance

Car il vient celui que nous attendions, il vient notre sauveur et notre joie, pourvu que nous préparions notre cœur à sa venue par la conversion, le partage fraternel, la pratique de la justice et la recherche de la paix. Le chemin de la joie passe par la pratique de la fraternité, comme le rappelle le pape François dans l’encyclique Fratelli tutti sur  la fraternité et l’amitié sociale. Cette encyclique vient après l’exhortation  Evangelii gaudium qui nous parle de la joie de vivre l’évangile et après Laudato Si qui nous rappelle que la création est appelée au salut, à la rédemption, au pardon et à la joie.

Cette joie ne passe pas, elle demeure malgré les épreuves, les nuits, les peurs et les doutes. C’est la joie finale, tout est accompli, Dieu a dit son dernier mot dans l’Incarnation de son Fils et ce mot est : amour ! Il nous appartient de porter cet amour au monde par nos paroles, notre silence et nos actes qui exprimeront l’unité de notre vie en Christ qui nous donne sa joie.

3e dimanche de l’Avent de gaudete. So 3, 14-18a; Ct : Is 12, 2-3.4bcd.5-6;  Ph 4, 4-7;  Lc 3, 10-18

Monseigneur Colomb

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