Appel à une nouvelle proximité
Le Saint-Père a rappelé l’importance, à ses yeux, « des gestes de tendresse, d’affection, de compassion » qui constituent « des gestes minimes, qui se perdent parfois dans l’anonymat du quotidien ».
« Par exemple, un plat chaud, une caresse, un câlin, un appel téléphonique », a-t-il énuméré, alors que l’Italie est le deuxième pays le plus touché, après la Chine, par la pandémie de coronavirus.
« Nous devons redécouvrir le caractère concret des petites choses, des petites attentions à avoir envers nos proches, nos parents, nos amis. Et comprendre que dans ces petites choses, il y a notre trésor« , a-t-il plaidé dans son entretien à La Repubblica.
Le pape a critiqué la communication souvent « virtuelle » entre membres d’une même famille en appelant à « une nouvelle proximité » et à l’écoute concrète « des besoins de chacun ».
Favoriser l’écoute réciproque
« Souvent les familles à la maison prennent leurs repas ensemble dans un grand silence qui cependant n’est pas le fruit d’une écoute réciproque, mais lié au fait que les parents regardent la télévision pendant qu’ils mangent et que leurs enfants sont sur leur téléphone portable. On dirait des moines isolés les uns des autres. Il n’y a là aucune communication », a-t-il décrit.
Le pape François, qui souffrait d’un rhume ces dernières semaines, avait quitté dimanche le Vatican pour se rendre notamment dans l’église de San Marcello al Corso, après avoir parcouru à pied une portion de la principale avenue commerçante de Rome quasi vide. Dans cette église se trouve un crucifix miraculeux qui en 1522 fut porté en procession dans les quartiers de la ville pour mettre fin à la « Grande Peste » à Rome.
« J’ai demandé au Seigneur de stopper l’épidémie: Seigneur, arrête-la de ta main. J’ai prié pour cela », confie aussi le pape, interrogé sur ce déplacement inattendu.
Source : La Repubblica, 18 mars 2020