14 Oct 2020

Aventuriers missionnaires jour 3 : Père Robert Jacquinot, artisan de paix

La vie relativement paisible qu’on pourrait prêter au Père Jacquinot au moment où il est professeur dans une université de Shanghai est soudainement bouleversée par la guerre sino-japonaise qui éclate en 1937. A l’automne, les bombardements japonais ravagent Shanghai et font des milliers de blessés, militaires et civils. Nous ne savons pas précisément comment le Seigneur a appelé Robert Jacquinot à se lever, ni si celui-ci a entendu un appel dans sa prière ou dans la détresse de ses frères… Mais sa réponse fut claire et visible !

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Au cœur de la bataille de Shanghai, le Père Jacquinot put réunir une commission de médiation entre les belligérants. Par le dialogue, il obtint d’abord une trêve de 4 heures… une durée qui peut sembler anecdotique mais qui permit l’évacuation des blessés et des civils retenus dans la zone de conflit. Le Jésuite pacifique persévère dans sa mission diplomatique et obtient finalement l’instauration d’une zone de sécurité démilitarisée dans la vieille ville de Shanghai. C’est une première dans l’histoire des relations internationales ! Le missionnaire vient d’inventer ce qu’on appellera le « modèle Jacquinot » : un espace démilitarisé, en plein cœur du conflit, qui permet la protection des civils. Jusqu’à la fin des hostilités, en 1945, la zone Jacquinot fut respectée par toutes les parties. Les autorités chinoises reconnaissent aujourd’hui que l’œuvre du Père  Jacquinot a permis de sauver la vie de 300 000 à 500 000 civils.

 

Quelques années après, il poursuit sa mission d’artisan de paix en répondant à un nouvel appel pour l’Europe embrasée par la Seconde Guerre Mondiale mais il meurt sur la brèche, au milieu d’un nouveau champ de bataille humanitaire.  Il était mandaté par le Saint-Siège pour aider les réfugiés de guerre.

 

La longue et fructueuse itinérance du Père Robert Jacquinot peut nous inspirer pour la mission aujourd’hui :

 

Sa vie nous montre que l’éducation, l’enseignement scolaire et universitaire sont des champs missionnaires essentiels pour le renouveau spirituel et la conversion de notre monde. La transmission est mission !  Ne craignons pas de nous engager professionnellement ou bénévolement dans ces secteurs clefs de mission !  « La foi et la raison sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité » enseignait saint Jean-Paul II.

 

« Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5, 9).

 

L’aventure de Robert Jacquinot nous révèle que la paix signe la présence de Dieu. Don de Dieu, fruit du dialogue et de la collaboration, la paix demeure dans les cœurs, dans les relations entre les personnes, entre les peuples et les nations. Ainsi la paix est à la fois moyen et finalité de l’évangélisation.

 

Le « modèle Jacquinot » nous montre que la mission est un engagement non seulement au service des personnes, mais aussi au niveau politique et international. Les catholiques ont un rôle à jouer, une véritable mission, dans les relations internationales. C’est aussi ce qu’atteste le travail du pape, en particulier saint Jean-Paul II, mais aussi ses successeurs ou des mouvements catholiques spécifiques.

 

Seigneur Jésus, Agneau de Dieu, donne-nous la Paix. Seigneur Jésus, fais de moi un artisan de paix dans mon entourage et dans le monde !

 

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