22 Sep 2020

Aux origines de la Journée Missionnaire Mondiale

Le point de départ est une jeune laïque lyonnaise, Pauline Jaricot (1799-1862). À l’âge de 17 ans, elle tourne le dos à sa vie aisée et s’associe avec de jeunes ouvrières des usines de son père pour collaborer à la propagation de l’Évangile par la prière et l’animation missionnaire. Peu après, prenant conscience des nécessités matérielles en «pays de mission», Pauline invente un système ingénieux de collecte : elle convainc dix personnes de remettre un sou par semaine pour les missions, tout en recrutant dix autres donateurs qui, à leur tour, en trouvent dix chacun et ainsi de suite. L’entreprise fait boule de neige et amasse des sommes considérables pour l’époque.

 

Trois ans plus tard, la chaîne financière et spirituelle compte 500 membres. Elle devient officiellement l’Association de la Propagation de la Foi le 3 mai 1822. Sa croissance rapide à travers toute l’Europe attire l’attention du Saint-Siège, qui demande à l’accueillir dans ses offices. C’est ainsi que, un siècle après la fondation de l’Association de la Propagation de la Foi, le 3 mai 1922, l’œuvre de la Propagation de la Foi voit le jour. Elle continue de s’étendre à travers le monde pour former les Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM), qui se trouvent aujourd’hui dans plus de 130 pays.

 

Une Journée missionnaire mondiale instituée en 1926

Pour amplifier le travail des Œuvres Pontificales Missionnaires, le pape Pie XI accepte de créer une Journée Missionnaire Mondiale en 1926 pour qu’elle soit «la fête de la catholicité et de la solidarité universelle». Cet objectif rejoint l’intuition de départ de Pauline Jaricot : «De la part de tous, selon les possibilités, à tous, selon les nécessités !». La journée est fixée à l’avant-dernier dimanche du mois d’octobre.

En France, depuis plus d’une trentaine d’années, l’animation est étendue à une semaine pour donner plus de visibilité aux activités missionnaires dans les diocèses et permettre aux paroisses de vivre cette semaine, ou au moins cette journée, éventuellement le dimanche précédant le dimanche de la Mission, selon leurs possibilités. Voir les outils d’animation des OPM >>

 

Une quête véritablement universelle

L’argent collecté est comptabilisé à Rome, aux OPM Internationales. La répartition de la somme récoltée chaque année est décidée par les 120 directeurs nationaux des OPM dans leur réunion du mois de mai. Ainsi les 3 000 diocèses catholiques existant aujourd’hui viennent en aide à 1 200 d’entre eux pour les soutenir dans leur vie et leur mission d’évangélisation.

 

L’édition 2020, la mission par temps de pandémie

Cette année, la Journée Mondiale des Missions aura lieu dimanche 18 octobre. À cette occasion, le Pape a rédigé son traditionnel message, empli d’une résonance particulière, compte tenu de cette année chamboulée par la crise sanitaire.

«Comme les disciples de l’Evangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. Nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement» y expliquait François. Comprendre le message de Dieu en ce temps de pandémie est un défi pour l’Eglise, a expliqué le Saint-Père qui invite cette année les fidèles à poursuivre le cheminement missionnaire de l’Eglise à la lumière de la parole du récit de la vocation du prophète Isaïe : «Me voici : envoie-moi !» (Is 6, 8).  François rappelle que «La mission est une réponse, libre et consciente, à l’appel de Dieu».

Via Adélaïde Patrignani – Vatican News

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