7 Fév 2021

Sœur Gloria Cecilia Narváez, otage depuis quatre ans

Sœur Gloria Cecilia Narváez Argoti– enlevée le 7 février 2017, à Karangasso, dans le sud du Mali où elle était en mission depuis plus de 10 ans est encore entre les mains des djihadistes.

Libérée le 8 octobre 2020, Sophie Pétronin, ex-otage français, a donné des nouvelles de la religieuse colombienne de la congrégation des sœurs franciscaines de Marie Immaculée. Les deux femmes avaient passé une grande partie de leur captivité ensemble. Selon Sophie Pétronin, sœur Gloria, malade, a demandé au président français Emmanuel Macron d’agir. Sophie Pétronin a aussi raconté qu’ensemble, elles ont traversé de nombreux camps et partagé couvertures, nourriture et eau. Elle se rappelle que sœur Gloria avait été ligotée pendant trois jours parce qu’elle s’était perdue au cours d’une promenade.

Demande d’aide

Dans un message vidéo publié le 29 janvier 2018, Sœur Gloria Cecilia sollicitait l’aide du pape François. On la voyait, en habit religieux, l’air fatigué, implorant, les mains jointes, l’aide du pape pour sa libération. En septembre 2017, les autorités colombiennes avaient évoqué sa santé précaire. « Elle est vivante mais son état de santé n’est pas bon. Elle a des problèmes à une jambe et à un rein ».

Des nouvelles de sœur Gloria toujours en captivité dans le Sahel

 

Pétition

Dès le lendemain de son enlèvement, l’Église malienne s’était mobilisée pour la libération de cette infirmière franciscaine. En mai 2017, sa congrégation avait lancé une pétition pour la libération de sœur Gloria. Elle avait recueilli plus de 90 000 signatures.

En mars de la même année, la Conférence des évêques du Mali avait également lancé un « plan d’urgence » pour qu’elle retrouve la liberté. Il s’agissait de diffuser dans tous les médias maliens un message exigeant la libération de l’otage colombien. L’épiscopat malien avait également demandé à tous les fidèles de prier quotidiennement pour qu’elle soit libérée.

 

Des vies bouleversées

Avec ce rapt, ce n’est pas une vie, mais plusieurs qui sont bouleversées. En effet, dans le village, sœur Gloria Cécilia et sa congrégation œuvraient sur plusieurs fronts, entre autres les collectes de dons qui permettaient aux femmes de Karangasso et des villages alentours d’obtenir des micro-crédits. « Les personnes les plus démunies qui venaient au dispensaire et qui n’avaient pas de moyens pour payer les médicaments, étaient pris en charge par sœur Gloria », explique Catherine Denou, chargée de communication auprès du diocèse de Sikasso. 

Sœur  Gloria s’occupait également des greniers de prévoyance. « Avec les femmes des villages avoisinants, elle achetait et stockait les céréales puis les vendaient pendant la période de soudure. Les bénéfices étaient reversés dans la caisse des femmes. Avec le départ des sœurs, cela devient très compliqué ».

Ecouter Pierre Diarra sur Radio Notre Dame qui revient sur ce triste anniversaire…

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Aujourd’hui tout particulièrement, portons sœur Gloria dans nos prières.

 

Sources : La Croix Africa et La Libre Afrique. Crédit photo AFP.

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