29 Sep 2020

Me voici, envoie-moi... au Tchad

Je trouvais que j’étais trop jeune mais j’ai répondu « oui »

Mgr Jean-Claude Bouchard, Evêque de Pala, est missionnaire au Tchad depuis une cinquantaine d’années. Canadien d’origine, il a été appelé à annoncer l’Evangile loin de Saint-Eloi, son village natal où il a été ordonné prêtre en 1969. L’Evêque explique : « Je suis arrivé au Tchad en janvier 1970, assigné à la mission de Guelendeng. J’ai collaboré avec le Père Honoré Jouneaux, ancien Préfet apostolique. Nous sommes restés ensemble pendant sept ans avant que je ne sois nommé Evêque… Ces sept ans sont passés trop vite et j’ai été nommé Evêque trop tôt. Je me suis senti comme le prophète Jérémie qui a déclaré au Seigneur : « Je suis trop jeune » mais j’ai dû répondre oui au Seigneur qui m’a appelé par la voix du pape Paul VI ». L’Evêque conclut : « L’Eglise au Tchad a grandi mais il est urgent de la faire croître en qualité. Les baptêmes sont nombreux mais il n’existe pas une connaissance suffisante de Jésus et de l’engagement des baptisés au sein de l’Eglise et de la vie du pays. Faisons en sorte que les paroles « Me voici, envoie-moi » deviennent la réponse de chacun d’entre nous ».

Mgr Bouchard à Accra ©Diocèse de Pala

 

Les laïcs, un instrument vivant de la mission

L’appel à la mission concerne tous les baptisés, ainsi que le démontre la réponse des époux Alexis et Rosalie, qui œuvrent dans le centre de formation pour animateurs de couples des communautés de Bedonné, au sein du Diocèse de Doba. « Précédemment, nous croyions que la mission était réservée aux seuls occidentaux, prêtres, religieuses et non pas aux laïcs. La célébration du Mois missionnaire extraordinaire d’octobre 2019 et de son thème « Baptisés et envoyés, l’Eglise du Christ en mission dans le monde » nous a illuminé et poussé à comprendre que la mission du Christ est pour nous tous sans distinction ». La famille est arrivée à Bendoné le 27 décembre 2019. « Cette expérience nous fait comprendre que les laïcs aussi, en vertu des dons faits par le Seigneur, constituent un témoignage et dans le même temps un instrument vivant de la mission de l’Eglise dans la mesure du don offert par le Seigneur. Maintenant, lorsque nous nous trouvons face aux couples, nous rendons grâce à Dieu de nous avoir appelés à cette grande mission (Ph 2, 8-9). Nous disons, avec les paroles de l’Apôtre Paul, qu’enseigner à quelqu’un à le porter à la foi est le devoir de tout prédicateur et même de tout croyant ».

 

Beaucoup à faire mais beaucoup de joie à le faire

Soeur M. Pilar Justo, missionnaire combonienne raconte que le verset du Prophète Isaïe qui constitue le thème de la Journée missionnaire mondiale 2020 est le même que celui qu’elle a mis sur l’image souvenir de sa première profession religieuse. « En insérant cette phrase, je voulais montrer mon désir d’aller en mission. Lorsque je l’ai vue de nouveau se présenter pour la Journée missionnaire mondiale de cette année, cela m’a remplie d’une grande joie, me faisant revivre le moment où je me préparais à être envoyée là où la Congrégation voulait m’employer ».

Soeur M. Pilar Justo est née il y a 76 ans dans une famille de paysans d’un petit village espagnol et elle a découvert l’activité des missionnaires en âge scolaire. « Il nous a également été dit qu’il existait des missionnaires qui avaient quitté le pays pour aller partager l’Evangile avec eux. Nous avons été invités à prier l’un pour l’autre chaque jour, à faire aussi des sacrifices, à renoncer à quelque chose pour offrir les fruits pour aider de nombreux autres enfants et adultes à être baptisés. C’est ainsi que tous nos sacrifices écrits sur un morceau de papier et les menues monnaies économisées, nous les avons offerts lors de la Journée missionnaire mondiale, très fiers de collaborer au baptême d’enfants de pays lointains. Ma vocation missionnaire a-t-elle ses origines à cette époque ? Je crois que la semence a été semée mais avant que la plante ne naisse et ne grandisse, combien de choses se sont-elles passées ».

« Peu à peu, sur le chemin de l’approfondissement de la Parole de Dieu ou en aidant les personnes, le Seigneur m’a fait comprendre qu’Il avait un plan pour moi et que ce n’était pas celui que je me construisais moi-même. Il m’a appelé à être une missionnaire pour toute la vie » indique-t-elle. Soeur Justo est retournée chez les Comboniens et, après les années de formation, elle a été envoyée au Tchad en 1978, dans le Diocèse de Sarh. « J’ai trouvé beaucoup à faire mais beaucoup de joie à le faire. La formation des catéchistes, l’accompagnement des catéchumènes au Baptême m’ont rempli de joie à chaque Pâques. Dieu m’a permis de contempler les merveilles qu’Il fait chez les personnes que j’ai connu. J’ai vu de nombreuses familles devenir chrétiennes et de nombreux jeunes du Tchad devenir prêtres ou religieuses. Lorsque je contemple cette Eglise, en tant que fille de Daniel Comboni, je ne peux que penser : du ciel notre fondateur doit sourire. Actuellement, des années ont passé mais Dieu continue à avoir son plan sur moi…. Je continue à avoir dans le cœur la joie de la mission. Voila pourquoi je répète encore et encore avec joie : Me voici, envoie-moi ». (Via Fides)

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