J’ai étudié au Brandao Training Center, jusqu’à l’équivalent du baccalauréat et j’ai déjà fini mes études. Mon père, Antonio Joaquim, est électricien et ma mère, Ermelinda, travaille comme domestique. Nous sommes quatre frères et je suis le plus jeune.
Je suis entré dans le groupe de l’Enfance missionnaire en 2017 et depuis lors j’ai commencé mon parcours de formation humaine, religieuse, morale et sportive. Maintenant je peux partager ce que j’ai reçu avec les plus pauvres et les nécessiteux. Les rencontres de l’Enfance Missionnaire m’ont ouvert les yeux sur les besoins des autres et je rends grâce à Dieu pour tout ce que j’ai. En 2019, j’ai été appelé à être l’animateur du groupe des plus jeunes, les 6 – 10 ans. Quelle joie ! Il s’agit précisément d’une mission pour moi. J’ai été appelé afin de pouvoir donner gratuitement ce que j’ai reçu gratuitement. Loué soit le Seigneur !
J’ai donc commencé à transmettre aux enfants les innombrables valeurs humaines et spirituelles que j’avais reçues, en particulier pour célébrer et vivre la Parole de Dieu, protéger les mineurs et les personnes sans défense et former des citoyens honnêtes et généreux en vue d’une mission entre eux et dans le monde extérieur.
Les défis et les obstacles sont nombreux :
- Les difficultés qui dérivent du milieu familial,
- l’influence des réseaux sociaux (mondialisation) sur l’ère numérique,
- la formation considérée comme obsolète,
- le manque d’acceptation des conseils des plus grands,
- l’incapacité à interrompre certaines relations familiales, interpersonnelles et émotives,
- la pauvreté diffuse, l’absence de l’Etat en termes d’instruction, de santé…
Ces défis à relever deviennent plus forts en cette période de coronavirus mais notre espérance dans le Christ nous pousse à vivre une vie plus engagée et à ne pas nous arrêter face aux difficultés de la vie mais plutôt à témoigner notre foi en Jésus-Christ au travers de l’accompagnement des enfants, des visites aux familles visant à leur enseigner à promouvoir des pratiques hygiéniques, à se laver les mains, à utiliser les masques de protection etc. Nous sommes de petits missionnaires de Jésus-Christ !
Guinée Bissau : empêcher que la foi ne soit marginalisée de la vie publiqueLa Guinée-Bissau est un petit pays d’Afrique de l’Ouest enclavé entre le Sénégal et la Guinée. Après avoir été colonisé par le Portugal, il a accédé à l’indépendance en 1974, à la suite d’une longue guerre de libération. La population était estimée à 1,75 million d’habitants en 2014. dont plus de deux tiers vivant en-dessous du seuil de pauvreté (moins de 2 dollars par jour). Le christianisme représente selon les sources entre 10 % et 20 % de la population du pays. L’instruction religieuse n’est pas fournie dans les écoles publiques. Cependant, les communautés religieuses peuvent elles-mêmes la proposer. L’État n’intervient que si leur enseignement est contraire aux lois du pays. Malgré l’instabilité politique et la pauvreté généralisée, peu de tensions religieuses ont été signalées au cours des dernières décennies. Bien que la liberté religieuse soit garantie par la loi, elle est menacée sur plusieurs fronts. Le 10 novembre 2014, alors que les évêques catholiques de Guinée-Bissau se trouvaient à Rome pour leur visite ad limina avec les évêques du Sénégal, de Mauritanie et du Cap-Vert, le pape François a déclaré : « Aujourd’hui, [la foi] est menacée à bien des égards, que ce soit par des propositions religieuses plus simples et plus attractives sur le plan moral, qui apparaissent de tous côtés, ou par le phénomène de la sécularisation qui concerne aussi les sociétés africaines »( Discours du pape François aux évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de Guinée-Bissau en visite ad limina apostolorum, Saint Siège). Le pape François a recommandé aux Églises locales de fournir aux laïcs « une solide formation doctrinale et spirituelle » et un « soutien constant ». Il les a appelées à « empêcher que la foi ne soit marginalisée de la vie publique ». |