Mercredi 24 septembre 2025, dans sa chronique “Sacrée Mission” sur RCF et Radio Notre Dame, Romaric Bexon donne la parole à l’Eglise en Birmanie, après une attaque aérienne meurtrière survenue le 12 septembre dernier dans l’ouest du pays.
Le 12 décembre dernier, une attaque aérienne de l’armée birmane a visé deux écoles dans l’ouest de la Birmanie. L’évêque de Pyay a rapporté à Fides, l’agence de presse des Œuvres pontificales missionnaires, que vingt jeunes de 15 à 21 ans y ont perdu la vie. Comment l’Église birmane entend-elle réagir à ces violences?
Avec beaucoup de prudence. Tout d’abord, un peu de contexte. En Birmanie, les catastrophes naturelles, comme le tremblement de terre du 28 mars 2025, se sont ajoutées aux souffrances causées par soixante-quinze ans de guerres civiles. Le diocèse de Pyay se trouve dans l’ouest du pays, à la frontière du Bangladesh. Il couvre tout l’État de Rakhine, tristement célèbre pour les violations des droits humains commises contre l’ethnie rohingya, ainsi que pour la guérilla qui oppose l’armée birmane au groupe indépendantiste Arakan Army. Selon l’évêque Peter Tin Wai, ces bombardements surviennent alors que l’armée régulière perd du terrain. En s’adressant à Fides, il avertit que ce ne sont pas les combattants, mais surtout les enfants et les familles qui « paient le prix le plus élevé ».
Comment les chrétiens font-ils face à cette crise ?
La guerre rend la vie quotidienne très difficile. La nourriture manque, et l’accès à l’éducation ou les soins de santé sont compromis. Beaucoup de villages sont tout simplement privés de télécommunications. Pourtant, Monseigneur Tin Wai rapporte que l’on continue à « célébrer les sacrements et à garder les églises ouvertes dans cette souffrance ». L’évêque ajoute que « la foi reste vivante malgré la guerre », et que prêtres et religieuses s’efforcent de rester proches des gens et de consoler les affligés, malgré leurs forces limitées et leur manque de moyens.
Est-il possible aujourd’hui d’aider l’Église de Birmanie ?
Oui. Comme dans beaucoup d’autres régions du monde touchées par la guerre ou par des catastrophes naturelles — en Afrique ou au Proche-Orient — l’Église reste très présente auprès des populations les plus fragiles, grâce à ses missionnaires, religieux ou laïques. Elle apporte du réconfort, soutient les affligés et encourage le dialogue pour la paix. Aujourd’hui, l’Église catholique de Birmanie fait partie de celles qui reçoivent le plus de soutien des Œuvres pontificales missionnaires en Asie. Les OPM aide les diocèses birmans en soutenant ses programmes d’éducation, de santé, mais aussi de pastorale et de formation du clergé local.
Retrouvez Romaric Bexon mercredi 1er octobre pour une prochaine chronique Sacrée Mission.
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