La vie brève et intrépide de saint André Kim (1821-1846), premier prêtre de Corée et premier prêtre martyr de Corée, resplendit d’une foi débordante, dans un pays marqué par plusieurs vagues de cruelles persécutions de 1839 à 1867.
D’une vive intelligence et d’une grande piété, André Kim fut repéré très tôt par les pères missionnaires qui l’envoyèrent au séminaire de Macao. Ordonné prêtre en 1845 par Mgr Ferréol, il insista pour rentrer en Corée malgré les dangers encourus, où il exerça un apostolat fécond.
Arrêté en 1846 au cours d’un voyage effectué pour le compte de Mgr Ferréol, il fut emprisonné, torturé et finalement décapité malgré les demandes de grâce des juges dont il avait gagné l’affection.
Avant de mourir, il eut la possibilité d’écrire une dernière lettre pour adresser aux fidèles ses derniers enseignements.
Extrait :
L’Église a toujours grandi au milieu des persécutions ; mais quoi que le monde fasse pour l’attaquer et la détruire, il ne pourra la vaincre. (…) Ne perdez pas courage, et ne reculez pas dans le service de Dieu, mais plutôt, suivant les traces des saints, augmentez la gloire de l’Église. (…) Quoique nombreux, que votre cœur soit un ; n’oubliez pas la charité, supportez-vous et aidez-vous les uns les autres.
Martyr, fils de martyr, il fut béatifié en 1925 et canonisé en 1984 par le Pape Jean-Paul II en même temps que son père, Ignace, et 101 autres Coréens, dont beaucoup de très jeunes gens, morts par fidélité au Christ.
