17 Oct 2019

Les monastères contribuent à un enracinement de la foi

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Cette association de laïcs créée il y a cinquante ans par l’alliance inter-monastères a été initiée pour soutenir le développement et le rayonnement des monastères de tradition bénédictine à travers le monde. En 50 ans, le résultat est là : 500 nouveaux monastères ont été créés. « La règle de St Benoît nous a habituée à de tels développement. Depuis le Moyen-âge, ça n’arrête pas et ça continue aujourd’hui. C’est plutôt une bonne nouvelle dans l’ambiance assez morose que peuvent traverser les pays de l’hémisphère nord » explique le père Jean-Pierre Longeat, moine bénédictin, ancien abbé de l’abbaye de Ligugé, et président de l’alliance inter-monastères, une association qui réunit les monastères bénédictins, cisterciens et trappistes du monde entier.
 

UNE DIMENSION DE DÉVELOPPEMENT

Le père Longeat explique une telle vitalité par les demandes des diocèses, ainsi qu’une prise de conscience. « Il y a souvent au point de départ une demande des Eglises locales qui souhaitent avoir une présence monastique dans un diocèse. Il y a aussi une prise de conscience de cette nécessité pour les monastères de ne pas rester sur eux-mêmes, après un appel du pape dans les années 60. Et il y a eu un grand mouvement de fondation à ce moment-là » ajoute-t-il.

Pour fonder un monastère, il faut beaucoup de choses. « Il faut déjà les personnes. Il ne s’agit pas d’envoyer des personnes non-préparées. Il y a déjà un travail de fondation avant la fondation. Les personnes envoyées doivent être préparées en amont : s’informer sur le pays, connaître la culture locale, voire apprendre la langue. Il faut ensuite s’installer. Il y a aussi une dimension de développement » précise le père Longeat.
 

UN ENRACINEMENT DE LA FOI

Ce dernier insiste sur la nécessaire stabilité de la communauté sur le long terme, pour qu’elle puisse être adoptée par les populations comme un point d’appui. « Je suis vraiment impressionné de voir à quel point les communautés contribuent au développement des populations locales. Elles mettent également en place un certain nombre d’activités lucratives qui permettent à la communauté de devenir autonome progressivement » lance-t-il.

L’Église vit ce mois-ci un mois missionnaire extraordinaire. Pour le père Jean-Pierre Longeat, « les monastères contribuent dans la perspective de la transmission de la foi, à un enracinement de la foi. C’est essentiel. On ne peut pas transmettre ce dont on ne fait pas l’expérience d’une manière profonde. La foi n’est pas un énoncé de convictions acquises, mais une expérience qui nous permet d’être en dialogue profond, et avec Dieu, et avec les autres. La mission est vraiment là« .

@RCF, La Matinale, 14/10/19

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