Né en 1994 à Lahore dans une famille modeste, Akash Bashir s’était engagé comme volontaire de la sécurité dans son église paroissiale, Saint-Jean de Youanabad, à une époque où les sites religieux étaient souvent ciblés par les kamikazes.
C’est ainsi que le 15 mars 2015, alors que 1 000 fidèles assistaient à la messe dominicale, Akash n’a pas hésité à se sacrifier pour empêcher un kamikaze de provoquer un massacre.
« Il n’avait que 20 ans, avec toute une vie devant lui, lorsqu’il a choisi de protéger les autres à travers le don le plus précieux qu’il avait sur cette terre : sa vie, » a commenté Bryan Magro, Président de la Confédération Mondiale des Anciens Élèves de Don Bosco, co-acteur de la cause de béatification.
« Akash Bashir a embrassé les valeurs de la Vie, de la Liberté et de la Vérité. Il a défendu la vie en donnant sa vie ! Il a défendu la liberté en s’opposant à la violence. Il a embrassé la vérité tout en luttant contre la radicalisation. C’est un exemple parfait du don de l’éducation salésienne que nous, les Anciens Élèves et Amis, nous avons reçu à travers le charisme de Don Bosco, » a ajouté le Président mondial de la Confédération.
Au cours des cinq prochains mois, le tribunal diocésain enregistrera des entretiens personnels avec 34 témoins présents le jour du martyre d’Akash. Le Saint-Siège le déclarera « vénérable » s’il est établi qu’il a exercé de manière héroïque les vertus théologales de foi, d’espérance et de charité, et les vertus cardinales de prudence, de justice, de force et de tempérance.
Ce jeune ancien élève salésien devient le premier Pakistanais en chemin vers la béatification et il représente tous les chrétiens persécutés dans les pays à minorité chrétienne, ainsi que tous les jeunes courageux et fiers de leur foi.
En ce moment, le réseau international des Œuvres Pontificales Missionnaires soutient 4 séminaires à Faisalabad, Karachi, Islamabad et Lahore.
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Source : Agenzia Info Salesiana
LE PAKISTAN
On les appelle chouras, les « intouchables ». Bien que leurs églises et leurs écoles aient pignon sur rue, catholiques et anglicans sont souvent marginalisés. Issu de la partition de l’Inde en 1947, le Pakistan a d’abord été un État laïc puis « République islamique du Pakistan » en 1956. Le pays compte 95 % de musulmans. La minorité chrétienne représente environ 1,6 % de la population. Principalement convertis en Inde autour du XIXe siècle par les missionnaires catholiques et protestants, les chrétiens du Pakistan sont issus des basses castes de la société indienne, un stigmate qu’ils espéraient fuir en épousant la chrétienté. C’est encore pour échapper à leur condition qu’ils firent majoritairement le choix du Pakistan au moment de la partition, séduits par une idéologie qui promettait de substituer au système de castes les valeurs égalitaristes promises par Mohammed Ali Jinnah, le père fondateur de la République islamique du Pakistan. Une chimère, qui n’a jamais résisté à l’épreuve du réel : aujourd’hui encore, on qualifie fréquemment ici les chrétiens de chouras, soit « intouchables », « dégoûtants » en ourdou, la langue officielle de ce Pakistan dont le nom signifie le « pays des purs ». Depuis le retour des Talibans en Afghanistan, il y a eu une nouvelle vague d’attaques terroristes au cours des derniers mois. Les autorités pakistanaises ont attribué ces attentats à des militants se cachant dans les territoires afghans. Début mars, près de 100 personnes sont mortes dans un attentat suicide dans une mosquée chiite, à Peshawar. Un pasteur a également été assassiné dans la même ville. |