22 Fév 2022

Le service missionnaire des catéchistes laïcs

Deuxième Lettre de saint Paul Apôtre à Timothée

 

« Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. Ils refuseront d’entendre la vérité pour se tourner vers des récits mythologiques. Mais toi, en toute chose garde la mesure, supporte la souffrance, fais ton travail d’évangélisateur, accomplis jusqu’au bout ton ministère ».

(2Tm 4,1-5)

 

Du Magistère de l’Église

 

« À tous les laïcs, par conséquent, incombe la noble charge de travailler à ce que le dessein divin de salut parvienne de plus en plus à tous les hommes de tous les temps et de toute la terre. La voie doit donc leur être ouverte de toutes parts pour que, selon leurs forces et selon les nécessités des temps, ils puissent activement participer, eux aussi, à l’œuvre de salut qui est celle de l’Église ».

(Conc. Vat. II, Constitution dogmatique sur l’Église, Lumen Gentium, 33)

 

« Notre temps n’exige pas un moindre zèle de la part des laïcs ; les circonstances actuelles réclament d’eux au contraire un apostolat toujours plus intense et plus étendu. En effet l’augmentation constante de la population, le progrès des sciences et des techniques, la solidarité plus étroite entre les hommes ont non seulement élargi à l’infini le champ de l’apostolat des laïcs, en grande partie ouvert à eux seuls, mais ils ont fait surgir de nouveaux problèmes, qui réclament de leur part une vigilance et une recherche toutes particulières ».

(Conc. Vat. II, Décret sur l’apostolat des laïcs, Apostolicam Actuositatem, 1)

 

« Le véritable apôtre cherche les occasions d’annoncer le Christ par la parole, soit aux incroyants pour les aider à cheminer vers la foi, soit aux fidèles pour les instruire, les fortifier, les inciter à une vie plus fervente, « car la charité du Christ nous presse » (2 Co 5, 14). C’est dans les cœurs de tous que doivent résonner ces paroles de l’Apôtre : « Malheur à moi si je n’évangélise pas » (1 Co 9, 16) ».

(Conc. Vat. II, Décret sur l’apostolat des laïcs, Apostolicam Actuositatem, 6)

 

« Comme membres du Christ vivant, auquel ils ont été incorporés et configurés par le baptême ainsi que par la confirmation et l’Eucharistie, tous les fidèles sont tenus de coopérer à l’expansion et au développement de son Corps, pour l’amener le plus vite possible à sa plénitude (Ep 4, 13).

C’est pourquoi tous les fils de l’Église doivent avoir une vive conscience de leur responsabilité à l’égard du monde, nourrir en eux un esprit véritablement catholique et dépenser leurs forces pour l’œuvre de l’évangélisation ».

(Conc. Vat. II, Décret sur l’activité missionnaire de l’Église, Ad Gentes, 36)

 

« La catéchèse est intimement liée à toute la vie de l’Eglise. Non seulement l’extension géographique et l’augmentation numérique mais aussi, et davantage encore, la croissance intérieure de l’Eglise, sa correspondance avec le dessein de Dieu, dépendent essentiellement d’elle ».

(Jean-Paul II, Exhortation Apostolique, Catechesi Tradendae, n. 13)

 

« Rappelons tout d’abord qu’entre catéchèse et évangélisation il n’y a ni séparation ou opposition, ni identification pure et simple, mais des rapports étroits d’intégration et de complémentarité réciproque ».

(Jean-Paul II, Exhortation Apostolique, Catechesi Tradendae, n. 18)

 

« De la catéchèse comme de l’évangélisation en général, nous pouvons dire qu’elle est appelée à porter la force de l’Evangile au cœur de la culture et des cultures. Pour cela, la catéchèse cherchera à connaître ces cultures et leurs composantes essentielles; elle en apprendra les expressions les plus significatives; elle en respectera les valeurs et richesses propres. C’est de cette manière qu’elle pourra proposer à ces cultures la connaissance du mystère caché et les aider à faire surgir de leur propre tradition vivante des expressions originales de vie, de célébration et de pensée chrétiennes ».

(Jean-Paul II, Exhortation Apostolique, Catechesi Tradendae, n. 53)

 

D’après les écrits du bienheureux Paolo Manna

 

« De même que tout capitaine a besoin d’officiers subalternes, le missionnaire a besoin de catéchistes. Le catéchiste dans sa condition est un véritable missionnaire. C’est un explorateur, c’est une sentinelle, c’est un enseignant, c’est un gardien : il ouvre des chemins, indique des opportunités, des dangers, prépare les conquêtes de la foi….. ».

(P. Manna, La conversione del mondo infedele, Milan 1920, p. 177)

 

« Que de bonnes choses les catéchistes ont fait et font encore ! Sans eux, de nombreux enfants n’auraient pas ouvert les portes du Paradis. Tant de chrétiens sans eux seraient ruinés dès les premières erreurs… C’est l’aide précieuse que les catéchistes apportent à l’œuvre du missionnaire ! ».

(P. Manna, La conversione del mondo infedele, Milan 1920, p. 178)

 

« Aujourd’hui, il s’agit non seulement de travailler à la diffusion de la foi dans les villages, mais surtout de ne pas laisser mourir la foi dans les villages déjà convertis. Lorsqu’il y a un manque de catéchistes, des villages entiers souffrent énormément et subissent de grandes pertes. Les nouveaux convertis sont faibles dans la foi et ont besoin d’une présence constante, d’une instruction, d’un soutien et de conseils pratiques dans leur nouvelle vie chrétienne. Les prêtres missionnaires, même animés d’un extraordinaire esprit apostolique, ne peuvent être partout. Ils sont trop peu nombreux pour répondre à tous les besoins apostoliques. C’est pourquoi il y a un grand besoin de catéchistes ».

(P. Manna, “Le Missioni Cattoliche”, 28 septembre 1915, s. 369)

 

« Pour les villages nouvellement convertis, encore imprégnés du paganisme d’hier, la présence d’un catéchiste est aussi nécessaire que le lait maternel et sa présence le sont pour un enfant. La présence de catéchistes équivaut au maintien de la foi dans les missions ».

(P. Manna, “Le Missioni Cattoliche”, 28 septembre 1915, s. 369)

 

« Le saint patron des catéchistes est Saint Joseph. Lui-même n’était pas prêtre, mais il s’occupait de Jésus, le grand prêtre, et entretenait avec lui une relation très étroite. »

(P. Manna, Scritti 67, p. 333)

 

 

Questions pour la réflexion

 

  • Dans quelle mesure est-ce que je me sens missionnaire lorsque je suis catéchiste, professeur de religion ou parent transmettant la foi à mes enfants ? Suis-je conscient qu’il s’agit également d’une activité missionnaire ?
  • Est-ce que je prêche la doctrine de l’Évangile par mon comportement, mon témoignage de vie et, quand c’est nécessaire, par la parole « partout et à tout moment » ?
  • Comment puis-je soutenir les prêtres et les personnes consacrées dans leur ministère et leur apostolat?

 

PRIÈRE

 

Créateur ineffable, […]

Vous qui rendez diserte la langue des enfants, formez ma langue et versez sur mes lèvres la grâce de Votre bénédiction. Donnez-moi la pénétration pour comprendre, la capacité de retenir, la méthode et la facilité pour apprendre, la subtilité pour interpréter, une grâce abondante pour parler.

Vous qui êtes vrai Dieu et vrai homme, qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

(Prière de l’étudiant de Saint Thomas d’Aquin)

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