2 Avr 2019

Le cyclone a laissé derrière lui un sillage de destructions. Une grande partie des dommages a été subie par le Mozambique où 90% de la ville de Beira a été détruite.

Plus de 10 jours après que le cyclone Idai ait investi l’Afrique méridionale, le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi vivent encore dans des conditions d’extrême urgence. « Le nombre officiel des morts au Mozambique seulement – remarque dans le cadre d’un entretien accordé à l’Agence Fides le Père Claudio Zuccala, Missionnaire d’Afrique présent pendant des années dans le pays, est arrivé à 500. Les centres de premier accueil pour les sans-abris accueillent 110.000 personnes ». On estime que, dans les trois pays, le nombre des morts dépasse globalement les 800 même s’il pourrait encore augmenter. Un chiffre exact ne sera disponible que lorsque les eaux se retireront et que les corps pourront être récupérés.

Le cyclone a laissé derrière lui un sillage de destructions. Une grande partie des dommages a été subie par le Mozambique où 90% de la ville de Beira a été détruite. Dans de nombreux quartiers de Beira, les personnes sont contraintes à vivre dans l’eau putride qui entoure leurs habitations. De nombreuses maisons n’ont pas de toit, ce qui fait que les personnes sont exposées à la pluie qui, bien que de manière plus légère, tombe encore de temps à autre, tout comme au soleil cuisant de cette saison. « On craint des épidémies de choléra et de typhus – poursuit le missionnaire, sachant que les cas enregistrés de choléra sont déjà au nombre de 270 – alors que des formes aigues de diarrhée et des douleurs intestinales sont déjà à l’ordre du jour. A également été enregistrée une forte augmentation des cas de paludisme due au fait que des milliers de personnes dorment sans la protection de leur maison et en l’absence de moustiquaires ».

« Au Zimbabwe – remarque le Père Anold Moyo SI, de la Silvera House – la vallée Rusitu de Chimanimani est la plus touchée, sachant que s’y trouve la confluence entre les fleuves Rusitu et Hanoi. Ces deux fleuves ont quitté leurs berges. Les habitants des villages de Nyamatanda, au Mozambique, signalent avoir vu des corps fluctuant sur l’eau. Des centaines de corps ont de surcroit été abandonnés dans les rues et des milliers dans les forêts ».

L’Eglise a lancé dans différents pays du monde des campagnes visant à faciliter la donation et la remise de biens de première nécessité – comme celles que la Caritas d’Italie et la Province euro-méditerranéenne des Jésuites. « Beaucoup reste à faire – conclut le Père Zuccala – à commencer par la remise en place des dizaines de pilonnes électriques de moyenne et de haute tension qui ont été déracinés par la force du vent et par les inondations des fleuves. Les niveaux des fleuves Pungwe et Buzi s’abaissent actuellement mais la ville de Buzi – qui se trouve à l’embouchure du fleuve homonyme – demeure isolée. Ce sont surtout les particuliers qui transportent les passagers en direction de Beira à l’aide de tout type d’embarcation – souvent de fortune – et on évoque une augmentation significative du coût du voyage, même s’ils reçoivent 100 litres de carburant pour le service qu’ils assurent ». (EC) (Agence Fides 01/04/2019)

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