🌏 Aventuriers missionnaires 👉 jour 5 : saint Laurent Imbert, celui qui ne craignait pas le sabre coréen - OPM
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16 octobre 2020

🌏 Aventuriers missionnaires 👉 jour 5 : saint Laurent Imbert, celui qui ne craignait pas le sabre coréen

Ad Vitam, Ad Gentes, Ad Extra ! Pour la vie, pour les non-chrétiens et pour l'étranger !  Certains sont appelés à une mission et à un détachement radical ! Telle fut la vocation de Laurent Imbert lorsqu'il devint prêtre des Missions Étrangères de Paris (MEP) en 1819.

Dès 1820, il quitte la France pour le Se-tchoan, actuelle province du Sichuan

 

Cependant, son Ă©lan missionnaire est stoppĂ© net : l’accès Ă  la Chine est interdit ! Il fera donc escale Ă  Singapour, Pinang et puis Macao. Finalement, il passera deux ans au Tonkin… Ce contretemps n’altère ni son zèle ni sa foi. Dès son arrivĂ©e, il se met au service des catholiques et annonce le Christ aux non-chrĂ©tiens.

 

Enfin, cinq ans après avoir quittĂ© la France, le Père Laurent Imbert rejoint la province du Se-tchouan. Quoiqu’Ă©prouvĂ© par la maladie, il y reste douze ans.   C’est alors qu’on propose aux prĂŞtres des MEP d’aller annoncer l’Évangile en CorĂ©e. Le Père Imbert, consacrĂ© Ă©vĂŞque en 1837, est volontaire. Il s’installe à  SĂ©oul et apprend le corĂ©en avec fougue, si bien qu’au bout de quelques mois, il peut confesser les fidèles. Il baptise 2000 catĂ©chumènes, visite des milliers de chrĂ©tiens, parcourt toute la rĂ©gion.

 

PortĂ©e par l’Esprit Saint sa mission donne du fruit. Pourtant, la situation politique est lourde et menaçante : la dynastie Joseon s’oppose violemment Ă  l’essor du christianisme. En effet, les CorĂ©ens convertis abandonnent le culte des ancĂŞtres pour Ă©viter l’idolâtrie. Pour l’État c’est un crime contre la culture du pays. Entre 1839 et 1866, 8 000 catholiques environ seront martyrisĂ©s.

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Monseigneur Imbert doit alors poursuivre sa mission dans la clandestinité

 

Sans se mĂ©nager, avec d’autres prĂŞtres des MEP il sillonne la CorĂ©e et porte le Christ aux fidèles. Il l’annonce par la parole et le donne dans les sacrements.

« Je suis accablĂ© de fatigue et je suis exposĂ© Ă  de grands pĂ©rils. Chaque jour je me lève Ă  deux heures et demie. A trois heures j’appelle les gens de la maison pour la prière, et Ă  trois heures et demie commence mon ministère par l’administration du baptĂŞme s’il y a des catĂ©chumènes, ou par la confirmation. Viennent ensuite la Sainte Messe, la communion, l’action de grâce. Les 15 Ă  20 personnes qui ont reçu les sacrements peuvent ainsi se retirer avant le jour. Dans le courant de la journĂ©e, environ autant entrent, un Ă  un, pour se confesser et ne sortent que le lendemain matin après la communion.

Je ne demeure que deux jours dans chaque maison oĂą je rĂ©unis les chrĂ©tiens et, avant que le jour paraisse, je passe dans une autre maison. […]. Après le dĂ®ner je me repose un peu, puis je fais la classe de thĂ©ologie Ă  mes grands Ă©coliers, ensuite j’entends encore quelques confessions jusqu’Ă  la nuit […].

            J’ai toujours, avec un corps faible et maladif, menĂ© une vie laborieuse et fort occupĂ©e. Mais ici je pense ĂŞtre parvenu au superlatif, au nec plus ultra du travail. Vous pensez bien qu’avec une vie si pĂ©nible nous ne craignons guère le coup de sabre qui doit la terminer. » (Extrait d’une lettre de Mgr. Laurent IMBERT de 1838)

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En 1839 il est trahi et se livre aux autorités pour protéger un groupe de fidèles

 

IncarcĂ©rĂ©, il subit d’horribles tortures. Ses bourreaux cherchent Ă  lui faire abjurer sa foi. Si le pasteur renie le Christ, c’est toute la communautĂ© qu’ils mèneront Ă  l’apostasie. Les supplices et les interrogatoires s’enchaĂ®nent mais Laurent Imbert garde une grande libertĂ© intĂ©rieure. AttachĂ© au Christ, la VĂ©ritĂ© qui rend libre, il confesse la foi de l’Église. EspĂ©rant obtenir la paix pour les fidèles, il Ă©crit Ă  ses confrères des MEP : « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis ; si donc vous n’ĂŞtes pas encore partis en barque, venez […], mais qu’aucun chrĂ©tien ne vous accompagne ». Les AbbĂ©s Chastan et Maubant le rejoignent et meurent avec lui en 1839.

 

L’aventure et le martyre de Saint Laurent Imbert nous inspirent pour notre mission aujourd’hui :

 

Son zèle de prĂŞtre nous montre l’importance des sacrements dans la vie chrĂ©tienne. C’est par eux que nous sommes nourris et convertis jour après jour. La mission, c’est apporter le Christ au bout du monde et cĂ©lĂ©brer l’Eucharistie qui nous unit au Ciel et Ă  la sainte TrinitĂ©.

 

Son calvaire et son martyre Ă©voquent l’actualitĂ© de la persĂ©cution pour de nombreux chrĂ©tiens dans le monde. La clandestinitĂ© est une nĂ©cessitĂ© aujourd’hui encore pour certains… Pourrions-nous confesser la foi jusqu’au bout, quoi qu’il en coĂ»te ?

 

Seigneur, Ă  l’intercession de saint Laurent Imbert, nous te prions pour nos pasteurs, prĂŞtres et Ă©vĂŞques, qui donnent leur vie pour nous donner le Christ. Que ton Esprit Saint garde tous ceux qui sont persĂ©cutĂ©s aujourd’hui Ă  cause de leur foi.

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